Une mosaïque de gouaches colorées. Un corps à la recherche de l’origine du geste. Un temps d’écoute. À travers des mouvements intuitifs en résonance avec les spectateurs-témoins, OR ouvre un dialogue sensible et toujours renouvelé entre le soi et l’autre.
Création 2018
Montréal, QC
4h x 9 jours
Première mondiale à Tangente
Installation performative solo
Peintures et performances : Sarah Dell'Ava
Dramaturgie : Ilya Krouglikov
Son : Olivier Girouard
Éclairages et scénographie : Hugo Dalphond
Soutiens : Tangente, Espace Oriri, Conseil des Arts et des Lettres du Québec
♦ Jeanne Hourez, Chercher le geste (et son désir de le poser), Sors-tu.ca, septembre 2018
Se mettant dans une posture d’accueil, Sarah Dell’Ava propose de redonner une place centrale à l’intuition et de savourer les moments d’être ensemble, alors que la société d’aujourd’hui a plutôt tendance à nous éloigner les uns des autres. Tout est question, finalement, de faire prendre conscience à chacun que l’art n’est la propriété de personne et peut être partagé par tous.
♦ Luc Archambault, l'incandescence de l'or/l'art, Blogue Le Nouveau Goliard, septembre 2018
Sarah Dell’Ava vient y défoncer les barrières spacio-temporelles avec son spectacle/témoignage intitulé « Or ». Imaginez: neuf représentations, d’une durée de quatre heures chacune, sur neuf jours consécutifs. Trente-six heures de danse, mais bien plus qu’une simple gestuelle: il s’agit bel et bien d’un rituel, d’une plongée dans les profondeurs de l’âme, une quête inéluctable des origines, [...] voire une quête de l’Absolu, sans filet de sûreté, sans compromis. [...] gestuelle, chants, peinture (murales grandioses évoquant une imagerie taoïste de la féminité, toute en chakras et méridiens). [...] Comment voulez-vous que l’on puisse se présenter à un spectacle subséquent de danse, plus « straight », plus « sage » et « commercial », suite à une maestria de cette ampleur, d’une originalité tellement déjantée qu’on en est transporté à mille lieux des autres scènes montréalaises?
♦ Audray Julien, (Im)matérialité(s), DFDanse, septembre 2018
On apprend à arrêter de chercher « le sens » pour entrer en dialogue avec les sens, ses sens. Les artistes de la création instantanée les plus chevronnés arrivent souvent à faire rétrécir cette distance, ou au moins à nous la faire oublier, voire certains arrivent à l’abolir tout simplement. Ils baignent dans une authenticité pure, osons même : une grâce et rendent visible cette union entre corps et psyché. Ils deviennent translucides et le partage le plus sincère et le plus efficace peut alors se produire. Le canal de transfert sensitif connecte l’émetteur et le récepteur sans accrocs aucuns et tous peuvent aspirer à déguster l’instant. […] La part de vulnérabilité qu’implique le mandat de la pleine transparence est le cadeau le plus touchant qu’offrent l’œuvre et son autrice. À certains moments elle nous livre ses entrailles éperdues. En d’autres temps, elle se prête au jeu de la rencontre des témoins de ses scènes, par hasard ou par désir. Ce sont ces élans-là, ces rencontres, qui présentent la plus grande part de risque. Il y a une mise en danger certaine dans l’acte de se poser si près d’autrui, de partager une intimité aussi profonde, de se mêler à l’univers physique d’un inconnu. C’est une profession de foi envers l’autre, envers la certitude de sa bienveillance, de son accueil, de son écoute, de sa réceptivité, de sa disponibilité qui captive en premier. Aussi, profère-t-elle sa foi en elle-même, sa confiance de se savoir habile à lire la présence ou l’absence de ces qualités chez l’autre, le plus justement que possible ? Si le facteur de risque nous impressionne d’abord, c’est ensuite qu’on s’estomaque réellement : lorsqu’on réalise le courage nécessaire non seulement pour tenir ce genre de discours, mais aussi pour l’assumer.
Teaser vidéo par Robin Pineda Gould.
22 minutes d'extraits filmés par Robin Pineda Gould
Sarah Dell'Ava
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